samedi 24 mars 2012

ACTION NATO GAME OVER - 1 AVRIL 2012 



Vous voulez participer à NATO GAME OVER, deux possibilités vous sont proposées

» L'action directe non-violente de désobéissance civile : L'intervention non-violente

NATO GAME OVER est tout d'abord une action de désobéissance civile. Nous rentrerons sur le terrain du Quartier Général de l’OTAN en vue d’y fermer les portes et entrées principales. Nous commettrons donc un petit délit et ce, en vue de prévenir d’un plus grand crime de guerre. Nous sommes ainsi soutenus par le droit international.
Comment y participer?


» La zone de libre expression : les supporteurs de l'intervention non-violente

Pour ceux qui ne désireraient pas participer à l'action, une zone de libre expression sera installée en face du Quartier Général de l'OTAN. Vous pourrez montrer votre opposition aux politiques guerrières de l’OTAN et encourager les centaines d'activistes fermant les bâtiments de l'OTAN.
Comment y participer?


Pourquoi une journée d'action le 1 avril 2012?

Le prochain sommet de l'OTAN est programmé pour les 20 et 21 mai 2012 à Chicago. L’agenda du sommet se focalisera sur le rôle de l'OTAN dans les interventions militaires en dehors du territoire de l’Alliance, et sur le résultat du 'Defence and Deterrence Posture Review' (DDPR), en cours actuellement à l'intérieur de l'alliance en vue de définir le rôle des armes nucléaires au sein l'OTAN.

Avant que le sommet de l’OTAN ne prenne place, une action européenne commune est indispensable en vue de donner un signal fort à nos gouvernements. Ces derniers doivent charger leurs ambassadeurs et autres représentants au sein de l’alliance, de messages clairs avant qu'ils ne s’envolent pour Chicago :

- Les armes nucléaires tactiques de l'OTAN en Europe sont anachroniques, inutiles, illégales au regard du Droit International Humanitaire, et contre-productive dans le processus de non-proliferation.

- Des menaces et des interventions militaires aggravent les conflits au lieu de les résoudre.

- L'investissement de centaines de millions d'euros dans le bouclier anti-missiles otanien, soit-disant comme défense contre des menaces fictives, ne fait que relancer la course à l'armement mondial.

C'est pour donner ce signal, qu'Action pour la Paix et Vredesactie organisent une journée d'Action Directe Non-Violente au quartier général de l'OTAN à Bruxelles le dimanche 1 avril 2012 




La ville libre de Christiania, près de Copenhague, a perdu son statut. Après quarante ans, la dernière enclave hippie d'Europe est en train de se plier aux lois du marché, écrit la Gazeta Wyborcza.


Fondée en 1971 par un groupe de hippies qui squattaient une base navale désaffectée de Copenhague, Christiania est devenue un phénomène mondial. Pour les experts, c'est une légende de la culture alternative, l'enclave la plus célèbre d'Europe et la dernière en activité. Après la Petite Sirène et le parc d'attractions de Tivoli, c'est aussi le troisième lieu le plus visité de la capitale danoise. Un million de touristes s'y rendent chaque année pour déambuler entre les baraquements ornés de fresques psychédéliques et se procurer illégalement du cannabis dans Pusher Street.
Christiania, qui s'est autoproclamée ville libre, possède son propre hymne (I kan ikke slå os ihjel, qui signifie "vous ne pouvez pas nous tuer", une chanson engagée du groupe de rock Bifrost), son drapeau (trois ronds jaunes sur fond rouge), sa propre monnaie et ses propres règles et usages. Il est interdit d'y venir en voiture (les résidents garent leur véhicule à l'extérieur), d'y courir (si vous courez, vous êtes pris pour un voleur), d'y prendre des photographies et d'y porter des gilets pare-balles.
Récemment, après quarante années d'existence, dont vingt-deux ans d'indépendance reconnue par la loi, Christiania a perdu son statut de ville libre. Le 18 février, la Cour suprême du Danemark a rejeté un appel des habitants de l'enclave contre un jugement de 2009 qui rendait à l'État le contrôle de l'ancienne base navale de 35 hectares. C'est donc une longue bataille juridique sur un statut obtenu en 1989 par les hippies et les squatteurs qui trouve son terme.
Les autorités veulent laisser le champ libre aux promoteurs
La lutte a commencé en 2004 lorsque le gouvernement conservateur de centre-droit d'Anders Fogh Rasmussen (aujourd'hui chef de l'OTAN) a révoqué une décision prise quinze années plus tôt par le gouvernement de gauche cédant le contrôle du territoire à ses habitants. En 2006, les avocats de Christiania ont fait appel de cette révocation, arguant qu'elle violait la Convention européenne des Droits de l'Homme. Mais la justice danoise a jugé qu'il n'y avait pas violation et que Christiania appartenait à l'État danois (plus précisément au ministère de la défense). Et que c'était de ce fait à l'État de statuer sur son avenir.
"La procédure juridique est terminée. Désormais, il est temps de penser à l'avenir", confie Thomas Ertmann, porte-parole de la communauté. Il reconnaît que les avocats représentant les 850 habitants de l'enclave – des hippies, des artistes et toutes sortes de marginaux – vont désormais devoir s'asseoir à la table des négociations avec le gouvernement.
"Nous avions besoin de ce jugement pour régler une fois pour toutes la question de savoir à qui appartient Christiania", commente Nils Vest, un réalisateur qui vit à Christiania depuis vingt ans et y dirige un studio de cinéma. "Une chose est sûre, Christiania survivra. Nous voulons rester dans les limites de la légalité, mais à nos conditions. Les conditions proposées jusque-là par le gouvernement sont inacceptables pour nous parce qu'elles déboucheraient certainement sur le démantèlement de Christiania".
Pour Nils Vest, l'administration en place a tout fait pour que Christiania tombe en ruines pour ensuite, sous prétexte de rétablir l'ordre et la prospérité, remettre la main sur les précieux hectares. Ce jugement va permettre aux pouvoirs publics d'inviter les promoteurs immobiliers à tirer partie des possibilités du quartier en matière d'investissements. Mais d'abord, ils devront trouver un accord avec les habitants parce qu'une expulsion par la force est inenvisageable pour des raisons tant politiques que sociales.
La métropole alternative de l'Europe
Le projet du gouvernement prévoit un retour à la normale : raser les cabanes et les maisons construites illégalement, supprimer le commerce des drogues douces (les drogues dures sont bannies par les résidents eux-mêmes) et se débarrasser progressivement des squatteurs. Le problème est que, d'après les spécialistes, cela signerait la fin d'une expérience de société à l'échelle mondiale. Depuis des années, viennent ici des gens qui ne parviennent pas à trouver leur place dans la société et souhaitent renoncer aux acquis de la civilisation moderne au nom de leur utopie.
"Nous somme la métropole alternative de l'Europe. La plus grande expérience de ce type", se flatte Nils Vest. "Quand vous avez la possibilité de vous gouverner vous-mêmes, vous prenez davantage soin de votre environnement", affirme-t-il. En dépit du jugement défavorable rendu par la justice danoise, Nils Vest est optimiste. Il pense que la coalition au pouvoir va perdre les prochaines élections et que les sociaux-démocrates, plus conciliants et plus favorables aux préceptes de la communauté de Christiania, vont leur succéder. Au cours des mois à venir, les habitants de l'enclave vont lever des fonds et souscrire des emprunts auprès des banques pour acheter le plus de propriétés "squattées" possible.
"La grande question maintenant est de savoir comment Christiania va être gérée. Nous voulons avoir notre mot à dire sur son devenir, le type de gens qui vont venir habiter là. Il est hors de question que nous laissions des gens extérieurs à la communauté se livrer à la spéculation immobilière", martèle Nils Vest.