Maxime Prévot, bourgmestre de Namur, a confirmé mercredi aux organisateurs son refus d’autoriser la manifestation «contre l’austérité» du mouvement extrémiste Solidarité Unitaire prévue vendredi matin. La présidente de SU a promis de respecter l’avis du bourgmestre à condition que la contre-manifestation anti-fasciste soit également interdite.
«Je ne suis pas le genre de bourgmestre à mettre le doigt sur la tirette du pantalon (sic) et à écouter ce que me dit de faire la responsable d’un mouvement d’extrême droite. Je ne me mets pas au garde à vous! Je ne l’ai pas autorisée, ni elle, ni son mouvement, à venir. S’ils viennent malgré tout faire du forcing pour manifester, on les embarquera», s’est exclamé Maxime Prévot.
Informé mercredi du rassemblement de jeunes des JOC (Jeunesse ouvrière chrétienne), de la FGTB (syndicat socialiste) et du PTB (Parti du travail de Belgique) prévu vendredi, le bourgmestre de Namur leur a indiqué la procédure à suivre et l’autorisation à demander s’ils jugeaient leur rassemblement toujours nécessaire.
La présidente de SU juge l’interdiction anti-démocratique. «C’est désolant. Parce que je suis une ex-membre du FN, on me juge. On me traite de néo-nazi alors que j’ai quitté le FN parce qu’ils ne faisaient pas assez de social...», a expliqué Sarah Latinis.
Le parti Solidarité Unitaire, né en décembre 2011, se qualifie «ni de gauche, ni de droite, pour le citoyen simplement». La manifestation voulait s’exprimer contre l’austérité, selon SU qui attendait une centaine de manifestants vendredi à 11h00 devant la gare.